«Je m’appelle Junior Nzita Nsuami et je suis un ex enfant soldat. Mon histoire est longue et dure à raconter. Mon enfance n’a pas été comme celle des autres enfants. Elle a été volée, aliénée, privée d’affection maternelle et de la protection de mon pays.
En 1996, j’ai quitté mes parents qui vivaient à Goma, la capitale du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, pour continuer mes études à Kiondo, un lointain village. Un jour là-bas, mes amis et moi avons été surpris par des soldats de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), qui nous ont forcés à rejoindre leurs troupes. Sans mon consentement ou celui de mes parents, je suis devenu soldat à l’âge de douze ans et j’ai combattu le régime de Mobutu Sese Seko.»
Le mardi 22 novembre 2016, le comité d’Amnistie internationale de l’Université Laval, en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux, la Clinique de droit international pénal et humanitaire ainsi que le Centre interdisciplinaire de recherche sur l’Afrique et le Moyen-Orient, organisent une conférence intitulée «Enfants, pas soldats».
La soirée débutera à 19h à la salle 2C du pavillon Charles-De Koninck. Vous aurez l’occasion d’entendre le témoignage de Junior Nzita, ancien enfant soldat, fondateur de l’ONG «Paix pour l’enfance» et ambassadeur de bonne volonté pour la prévention du recrutement des enfants soldats en RDC.