La soutenance de thèse de Claire Magnoux, une étudiante-chercheure et ancienne coordonnatrice de la Chaire de recherche du Canada sur la justice pénale internationale, s’est déroulée le 18 mai dernier, devant un jury composé de Julian Fernandez (Université Panthéon-Assas Paris II), Miriam Cohen (Université de Montréal), Vladyslav Lanovoy (Université Laval) et de Fannie Lafontaine (Université Laval) ainsi que présidé par Mélanie Samson (Université Laval).
Sous la direction de la professeure Fannie Lafontaine, Claire a porté ses recherches sur la notion de gravité à la lumière de la politique pénale de la Cour pénale internationale (CPI). Sa thèse s’intitule « Voyage en gravité: Étude de la politique pénale de la Cour pénale internationale à la lumière du concept de gravité ».
La soutenance de thèse de Claire nous a fait voyager aux termes d’itinéraires, destinations et carnets de voyages, utilisés en remplacement, entre autres, de ses objectifs et résultats de recherche et de sa méthodologie. La forme originale et unique de sa présentation a d’ailleurs été soulignée par le professeur Julian Fernandez.
Claire a su présenter minutieusement un sujet donc les ramifications sont complexes, malléables et difficilement comprises du grand public. Les membres du jury ont félicité le dévouement et le courage de Claire dans le choix de son sujet de recherche, dont la complexité avait auparavant effrayé plusieurs étudiants.es désireux.ses de suivre ce même chemin.
Les résultats de cette recherche permettent de comprendre les préjugés structurels qui orientent la politique pénale de la CPI, notamment sur l’existence d’une hiérarchie entre les crimes du Statut de Rome, bien souvent niée par les observateurs.trices de la justice pénale internationale. Claire propose, comme solution à l'instabilité de l'interprétation de la gravité, une distinction de chacune de ses fonctions - gravité intrinsèque des crimes, qualification du seuil de gravité et orientations des politiques de poursuites - au regard des moments d'utilisation de la notion.
Après quelques minutes de délibération, les membres du jury ont accepté la soutenance à l'unanimité des voix. À la lumière de la qualité et précision de ses résultats et propositions, les membres du jury ont invité la doctorante à publier sa thèse afin d’en faire bénéficier la communauté internationale et de promouvoir l’avancement du droit.
Avant d’entamer son parcours doctoral à l’Université Laval, Claire a complété un master en droit comparé et politique internationale à l’Université de Clermont-Ferrand. Elle a passé un an en Bosnie-Herzégovine dans le cadre de son Service volontaire européen, où elle travaillait pour l’ONG Omladinska organizacija Svitac, dont le mandat est la réconciliation entre les communautés. Elle a ensuite effectué un stage au sein du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité à Bruxelles, avant de s’engager comme coordonnatrice de la formation et de la gestion des connaissances juridiques chez Avocats sans frontières Canada.
L’équipe de la Chaire tient à féliciter Claire pour son dévouement dans l’accomplissement de cette étape importance de son parcours universitaire!